35’000 tonnes de tétrachlorure de carbone (CCl4) non déclaré sont rejetées dans l’atmosphère chaque année – bien que les applications qui rejettent cette substance dans l’environnement soient officiellement interdites par le Protocole de Montréal depuis 2010. D’où vient donc cette toxine environnementale? Les chercheurs de l’Empa, institut interdisciplinaire de recherche pour les sciences des matériaux et le développement de technologies du Domaine des EPF, se sont penchés sur la question et ont trouvé des sources possibles.
Ces 35’000 tonnes proviennent très probablement d’usines non illégales, du moins pas entièrement. Comme le montrent les mesures effectuées en Corée du Sud, environ 20’000 tonnes d’émissions non déclarées de CCl4 proviennent de Chine. Une grande partie du gaz peut en fait être attribuée à la production de solvants chlorés, ce qui est autorisé tant qu’aucun CCl4 n’est rejeté dans l’atmosphère. Il est toutefois intéressant de noter que même après l’interdiction officielle du CCl4 en 2010, les émissions chinoises n’ont pas diminué, ce qui suggère une source persistante de cette production. Le reste des émissions provient d’autres pays d’Asie, mais aussi d’Europe et des États-Unis.
Communiqués du 12 novembre 2018 de l’EMPA.