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Shaolin Zui ba xian
- Les huit divinités éméchées du Monastère de Shaolin |
maître Huang Baoshan (1905-1998)
pratiquant le Gua |
Le style des huit divinités éméchées du Monastère de Shaolin, connu aussi comme le style de l'homme ivre, fut un style qui était compris dans l'apprentissage de la boxe du Shaolin.
La référence la plus ancienne concernant la danse de l'homme ivre nous vient de la Dynastie des Tang (618-907) ou une danse pratiquée par des femmes simulant l' état d'ivresse amusait les soirées de l'aristocratie
chinoise.
Les huit immortels sont, dans la légende chinoise taoïste, des êtres ayant atteint l'état d'immortel à une période de
leur vie. |
Ce sont Han Zhongli, Lu Dongbin, Lan Caihe, Cao Guojiu, He Xiangu (une femme), Han Xianzi, Zhang Guolao, et Tie Guaili.
Dans la légende, ils burent ensemble de l'alcool et se retrouvèrent dans un état
d'ivresse. C'est en reprenant cette histoire que des experts du monastère de
Shaolin s'inspirèrent pour créer le style des huit divinités éméchées du monastère de Shaolin,
Shaolin zui ba xian.
Ce style comprend une forme répartie en huit sections qui correspondent à chacun des huit immortels cités ci-dessus.
Le style originel devint populaire sous la dynastie des Ming (1368-1644), mais c'est sous les Qing, en 1784, que deux experts de ce style, Cao Huando et Zhang Kongzhao écrivirent et rendirent public les manuscrits comportant les techniques et les poèmes du style
(quan pu).
Le style en soi comporte une forme, et l'application des techniques se fait d'une manière subtile,
simulant l'incohérence et l'état d'ivresse, alors que l'esprit reste totalement
clair.
maître Huang Baoshan et sa fille à Tianshui, Gansu
La forme des huit immortels ivres se
pratique d'une manière décontractée et lente, jouant
avec des changements brusques de rythmes, de positions, et de directions.
Plusieurs branches se sont développées à partir du
style originel, tel le Tai bai zui jiu, et le Zui jiu quan,
mais ils comportent plus de roulades et de chutes et diffèrent
du style originel de Shaolin.
Cai Longyun, de l'Université des sports de Shanghai, codifia une
forme qu'il appela le Zuijiuquan, et qui devint la forme de compétition
des championnats de wushu moderne, mais nous sortons là
de la tradition du monastère de Shaolin.
Le style de Shaolin utilise le principe Yi shou wei gong,
gong ji yi shou ou l'art d'utiliser le moment de difficulté
ou la parade pour frapper.
Le style des huit divinités
éméchées du temple de Shaolin comporte 64 techniques,
8 par forme, ainsi que le baton Shaolin zui ba xian gun. Probablement
qu'il existe une forme d'épée, mais je n'en ai pas connaissance.
Yin Huan, ou l'homme à la boucle d'oreille en argent, un guerrier
itinérant des montagnes du dragon Longshan perpétuait la
tradition de l'art du poing de Shaolin. Il eut un élève
du nom de Xu Yanpiao, de la province du Gansu qui devint l'expert le plus
réputé du bâton au nord-ouest de la Chine.
Xu Yanpiao passa sa vie de village en village en performant les arts martiaux
pour vivre, il eut de nombreux élèves très réputés
comme Wang Ziping et Huang Baoshan.
Huang Baoshan (1905-1998) commença à étudier le
wushu alors qu'il avait seulement 12 ans; à 15 ans, il partit
pour le monastère de Shaolin. Il rencontra ensuite beaucoup de
maîtres avec qui il développa ses connaissances de wushu
avant de suivre Xu Yanpiao qui devint son maître principal.
Huang Baoshan fut un combattant remarquable, de petite taille et rapide
comme l'éclair, il maîtrisait environ 80 formes à
son âge avancé et devint aussi un grand expert des armes,
notamment du bâton.
Il devint le directeur de l'école de wushu de Tianshui
dans la province du Gansu.
Transmission du style
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